Anecdotes sur Hérépian /

Souvenirs d'enfance Emile CARAYOL - Novembre 2000

 

Au pied de Capimont,

s'édifie un village,

Hérépian est son nom,

suivons en le sillage.

Rieu Pourquié, Mare et Orb

sont ruisseau et rivières,

ils arrosent nos horts

et servent de frontières.

Ils se marient bien gentiment

au fond de la vallée

et coulent lentement

rejoindre la marée.

Voici les lavandières

de leur démarche altière,

portant sur la tête leur faix,

remplis de leurs effets,

qui viennent par le sentier

laver leur linge bigarré.

Sur une plate pierre,

à grands coups de batoir,

à genoux comme en prière

elles font rendre l'âme à toute la poussière.

Le sol du confluent

tapis de galets blancs,

Grand-mère vient étendre ses draps

tel un damier bien construit de ses bras.

Ils sécheront au soleil

avec un parfum de garrigue,

apportant un bon sommeil

rempli de rêves vermeils.

Venant d'un hameau peu distant du village de Léonard de Vinci,

empreinte d'une beauté angélique,

portant en elle le vestige

de son amour, de son prestige

(Etait-elle la Joconde?)

telle était ma grand mère.

Elle a, dans mon jeune âge

bien guidé mes pas.

Je n'étais point un enfant sage

et la faisait souvent inquiéter,

surtout au départ pour l'école.

Pourquoi étais-je si réticent?

Malgré ses supplications,

je m'entêtais à ne pas quitter la maison.

Lorsque sa patience prenait fin,

elle appellait la tante d'en face,

qui telle la fée Carabosse arrivait un sarment à la main.

Quelques coups sur les jambes

et me voilà dégarpir vers l'école

où j'arrivais au milieu du cours.

Cette phobie se terminait dès la sortie.

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